On entend de plus en plus parler de « greenwashing » de la part des marques. Ce phénomène sévit dans la mode mais également dans la beauté et les cosmétiques. Mais de quoi s’agit-il exactement et comment l’éviter ? Nous vous expliquons tout…
Le « greenwashing » : qu’est-ce que c’est ?
Si la consommation green et responsable vous intéresse, vous savez certainement déjà ce qu’est le greenwashing. Nous pouvons traduire cet anglicisme par « écoblanchiment ». En bref, il s’agit de rendre (ou de vendre) un produit soi-disant écolo alors qu’il ne l’est pas vraiment. Alors comment les marques s’y prennent-elles et est-ce légal ? Alors oui, c’est légal dans le sens où ces marques jouent souvent sur des appellations ambiguës ou encore sur vos réflexes cérébraux. Le meilleur exemple de greenwashing concerne les géants américains de l’alimentation. Coca-Cola et son « Coca Cola Life » ou encore la nouvelle identité visuelle de la chaîne McDonald’s mettent en avant une nouvelle image verte au sens propre avec une nouvelle charte graphique. Votre cerveau va donc penser par réflexe qu’il s’agit là de produits plus sains et écologiques. Alors qu’il n’en est rien. Ces marques ne vous ont donc pas techniquement menti… C’est ce qu’on appelle le greenwashing.
Comment se présente le greenwashing dans les cosmétiques ?
Pour le secteur de la beauté et des cosmétiques, c’est la même chose. Des actifs naturels mis en avant et un bel emballage vert et hop, vous pensez acheter un produit bio, écolo ou 100 % naturel. Dans les faits la marque ne ment pas vraiment puisque son produit contient des traces de produits naturels. Elle a bien le droit de choisir l’emballage et la communication qu’elle veut, tant que cette dernière n’est pas mensongère. Malin ! Si votre crème de jour contient de l’huile de jojoba 100 % naturelle, elle peut également contenir des composants issus de la pétrochimie, polluants ou toxiques. Le greenwashing se remarque beaucoup chez les fabricants de crème solaire, qui jusqu’à maintenant, ont du mal à trouver des composants efficaces contre les UV et 100 % green. Une jolie publicité avec des gens heureux qui courent dans les champs et un emballage vert ne suffisent pas à créer un produit écolo. Un slogan, une photo, une petite feuille sur l’emballage… Tout cela sont des signes clairs d’un possible greenwashing. Par exemple, la marque Yves Rocher et son slogan « Créateur de la Cosmétique Végétale » et son identité de couleur verte, si la marque utilise bien des produits naturels dans ses produits, ils ne sont pas les seuls ingrédients, ni bio, ni écolo… La marque Timotei a fait fort également avec sa gamme de shampoings « Timotei Pure », 0% de silicones etc… Une identité visuelle de couleur verte, des packagings transparents pour souligner leur propre « transparence » et une petite feuille sur le « i » de Timotei et le tour est joué. Si ces produits sont certainement plus propres que d’autres, ils ne sont clairement pas à la hauteur de ce que l’on peut attendre de l’emballage au sens large…
Est-ce que le greenwashing est entièrement négatif ?
Alors, sur le papier, le greenwashing s’approche de la manipulation marketing et ce n’est pas très honnête. En revanche, ces marques essaient de plus en plus (pour la plupart) de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. On ne peut pas décemment attendre d’eux qu’ils changent entièrement tout leur processus de fabrication et de composition du jour au lendemain… Comme dans beaucoup d’autres aspects de la vie, tout n’est pas tout noir ou tout blanc. Si cette technique peut servir de tremplin vers des cosmétiques plus propres à terme, pourquoi pas. Mais cela vous demande donc d’être encore plus vigilante lorsque vous achetez vos produits de beauté ou de maquillage…
Comment éviter de tomber dans le piège du greenwashing ?
Si les marques jouent sur la perception, il reste illégal de mentir aux consommateurs. Il vous suffit donc de regarder vos produits de plus près. Un astérisque après une appellation accrocheuse vous révélera que dans les petites lignes, là en bas du produit, l’ingrédient miracle et naturel n’est présent qu’à hauteur de 1 %. Vous pouvez également compter sur les labels connus et reconnus. Un produit de beauté certifié Ecocert, sera forcément composés de produits biologiques, et ce, entièrement. Une autre appellation souffre de ce phénomène, ce sont les produits estampillés « vegan ». La gamme Fructis Hair Food par exemple arbore une jolie mention vegan… avec un petit astérisque. En effet, le produit fini ne contient aucun composant d’origine animale. Si les tests sur les animaux sont désormais interdits en Europe, ce n’est pas le cas en Chine, et il est toujours également difficile de savoir si les matières premières répondent à ces exigences… Vegan donc mais pas assez pour obtenir un label ? La présence d’expressions écologiques, vertes ou vegan sur des produits sans être accompagnés de labels devraient suffire à vous mettre la puce à l’oreille.
Les ingrédients à surveiller dans la composition de vos produits cosmétiques
Le meilleur moyen de savoir ce que contiennent vos cosmétiques, c’est encore d’analyser leur composition. S’il n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans tous ces noms imprononçables, nous avons listé pour vous les ingrédients qui ne devraient pas entrer dans la composition de votre produit naturel :
- les silicones – dimethicone, cyclomethcone, cyclotetrasiloxane…
- les quats – polyquaternium, quaternium, behentrimonium chloride, hydroxypropryl guar…
- les huiles minérales – paraffinum liquidum, petrolatum, cera microcristallina…
- le PEG et PPG – polypropylène glycol, polyéthylène glycol…
- les tensioactifs sulfatés ALS et SLS – ammonium lauryl sulfate, sodium lauryl sulfate…
- les phtalates – diethyl phtalate (souvent cachés derrière la mention « parfum ») ;
- les parabènes – methylparaben, propylparaben, butylparaben, potassium butylparaben…
- les sels d’aluminium ;
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