Pour la troisième année consécutive, l’Organisation Non Gouvernementale Internationale (ONGI) de protection de l’environnement Greenpeace évalue la durabilité du thon en boîte proposé par les principaux leaders du marché. L’occasion de s’apercevoir que la plupart des marques, sauf rares exceptions, évoluent dans la bonne direction. Il était temps !
Qu’est-ce que la pêche durable ?
Avec l’impact des changements climatiques et des pollutions, la pêche de masse est l’une des trois principales causes de la dégradation de la biodiversité marine. La raison ? L’usage à outrance de dispositifs de concentration de poissons comme les filets met en danger à la fois la ressource (à cause des prises de thons juvéniles par exemple) et l’ensemble des espèces marines. Notamment les plus menacées comme les tortues ou les requins, qui se prennent dans les filets des pêcheurs.
Selon Edina Ifticène, « gardienne » des océans chez Greenpeace, « la méthode considérée comme la plus durable n’est autre que la pêche à la canne ». Or, comme nous pouvons nous en douter, cette dernière, plus traditionnelle et moins productiviste, peine à s’implanter sur le marché français et demeure la spécificité des marques les plus avancées dans une politique de durabilité. Notamment celles arrivant sur les trois plus hautes marches du classement de l’ONGI…
Qui sont les leaders du thon en boîte durable en France ?
Douze marques qui commercialisent du thon en boîte ont été scrutées par Greenpeace. Selon trois critères principaux : la technique de pêche utilisée (canne, filets…), l’espèce pêchée (menacée ou non) et la politique d’approvisionnement (de masse, raisonnable…).
Sans réelle surprise, Phare d’Eckmühl, Système U et Connétable restent depuis 2015 les leaders incontestables du classement. Avec près de 100% de thon pêché durablement, les trois grands groupes apparaissent une nouvelle fois comme les chefs de file de la durabilité. Belle surprise également du côté de Monoprix qui, pour son entrée dans ce palmarès, se hisse directement à la quatrième place. Son choix de privilégier du thon pêché sans recours aux dispositifs de concentration de poissons a été apprécié, et récompensé par Greenpeace.
En revanche, bonnet d’âne pour les trois derniers de la liste : Saupiquet, E.Leclerc et Lidl. D’après l’ONGI, ces derniers n’auraient pas encore commencé à modifier leurs techniques d’approvisionnement, se cantonnant à une pêche massive dangereuse pour la biodiversité marine.
Que faire pour amener les marques à migrer vers des techniques de pêche durables ?
Bien évidemment, inutile de se leurrer, ce sont les consommateurs qui ont le plus grand rôle à jouer. Si leurs habitudes changent, s’ils se dirigent uniquement vers des thons issus d’une pêche durable, Lidl et consorts n’auront d’autre choix que de se mettre au diapason des leaders du secteur.
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